Finance, entrepreneuriat, production d’énergie verte, la mode est au participatif. Une façon différente de consommer et de s’impliquer dans la vie locale. Et cet aspect participatif s’invite même chez un boucher de Péruwelz en Belgique qui lance une opération intitulée « Partage ton cochon ».
Une pratique souvent oubliée
Aujourd’hui, dans la plupart des cas, les artisans bouchers se contentent de s’approvisionner auprès de leur grossiste en lui faisant totalement confiance, celui-ci garantissant origine et traçabilité.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps que cela, le boucher allait directement choisir sur pied les bêtes qui finiraient sur son étale et nouait ainsi des liens privilégiés avec des éleveurs locaux. Certes plus chronophage que de se fournir directement chez un grossiste, cette manière de fonctionner offre pourtant de nombreux avantages, parmi lesquels :
- une viande à la saveur incomparable puisque les bêtes ont été sélectionnées directement chez l’éleveur
- la garantie d’avoir une viande saine et naturelle en provenance d’un élevage respectueux des animaux
- un soutien actif aux éleveurs locaux.
Une initiative en faveur des circuits courts
Partage ton cochon, c’est l’opération lancée par la boucherie en ligne Cotealos.com (Côte à l’Os) qui se situe à Péruwelz en Belgique.
Le but de cette opération est de promouvoir la collaboration éleveur et boucher en impliquant collectivement les clients. Un cochon qui a été élevé en plein air (et non en batterie), qui a pu profiter d’espace et qui a été nourri de manière naturelle est ainsi partagé entre 30 clients différents, un peu à la manière des achats groupés entre plusieurs familles qui se faisaient régulièrement dans les campagnes.
Cette boucherie maintes fois récompensée pour la qualité de sa viande et de sa charcuterie va même plus loin puisque le jour de la remise des colis, l’éleveur est également présent. De quoi créer une réelle relation de confiance avec le consommateur.
Certes, Côte à l’Os n’invente rien, mais a tout de même le mérite de tenter de se lancer dans une démarche un peu oubliée et de tenter de rapprocher le consommateur du producteur.
Une opération similaire lancée par cet artisan peu avant Noël avait d’ailleurs été fort remarquée par les médias il y a quelques mois (à lire sur http://www.crowdfunding.bzh/kickstarter-partage-ta-vache-505/), puisqu’il était alors passé par la plate-forme de crowdfunding Kickstarter.com pour lancer la première opération du genre, « Partage ta vache ».